Login

Fertiliser avec un drone adapté Fertiliser avec un drone adapté

Plusieurs tests sont menés en Europe et aux États-Unis pour épandre de l’engrais et semer des couverts à l’aide de drones de grande envergure.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

L’idée d’utiliser des drones pour intervenir sur les cultures lorsqu’un passage par voie terrestre n’est pas possible ou nécessite trop de temps fait son chemin peu à peu. Plusieurs dronistes travaillent avec des agriculteurs et des constructeurs de matériels agricoles pour développer des prototypes et les tester.

Le plus avancé est le spécialiste du distributeur d’engrais Rauch (engins vendus aux couleurs de Kuhn en France) qui a noué un partenariat avec Norsk Aerial System, spécialisé dans les drones civils et militaires. Il a dévoilé son prototype Agronator lors d’Agritechnica. Cet octoptère à 8 rotors possède un diamètre de 4 mètres et un poids total de 80 kg. Il est équipé d’un épandeur à un disque à entraînement électrique. Sa trémie de 50 litres peut embarquer jusqu’à 30 kg de granulés. Rauch a testé avec succès son Agronator pour l’épandage d’antilimaces, d’engrais minéraux et même de couverts végétaux. Deux batteries lithium polymère assurent une autonomie de quarante minutes en vol pour un temps de recharge de vingt minutes. Il est possible de programmer un plan de vol, y compris un parcours sophistiqué pour un essaim de drones épandant des produits différents et à grande vitesse.

En test dans le Sud-Ouest

En France, le droniste Reflet du Monde a réalisé un drone sur mesure pour Ovalie Innovation, une filiale de recherche et développement des coopératives Maïsadour et Vivadour. Pour le moment, il n’a été testé que dans du semis de couverts, avant la récolte de la culture principale et le dernier tour d’eau. Les essais ont eu lieu dans le Gers en août et dans les Landes. Ovalie Innovation n’exclut pas de le tester avec de l’engrais solide.

Vide juridique

Si la réglementation interdit clairement l’épandage aérien de produits phytosanitaires, rien n’est spécifié pour les engrais minéraux. Ce n’est pas étonnant puisque, jusqu’à présent, aucune solution technique ne permettait de réaliser un épandage de granulés avec précision en survolant une parcelle à dix mètres de haut. Ce vide juridique pourrait être comblé rapidement si l’utilisation du drone se généralisait.

[summary id = "10022"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement